mercredi 5 mars 2008

Composition du 1er trimestre

Texte :

Aujourd'hui, beaucoup de fonds sous-marins qui furent des paradis ont été transformés en déserts. Bien entendu, la pollution agricole et industrielle est responsable d'une partie de ce désastre écologique. Mais l'industrie du tourisme doit être mise en cause.

Le «mur de béton», comme on l'appelle, n'a pas été édifié pour le confort des seuls vacanciers: la mer appelle les hommes, et on observe dans tous les pays d'importantes migrations de populations en direction de la façade maritime. Mais quand même... Les «marinas pieds dans l'eau», les ports de plaisance artificiels, les terrains de camping géants dont les égouts vont directement dans la mer, les ravages des chasseurs «sportifs» au harpon, etc.: tout cela est bien réel. L'étude que nous avons faite en 1976-1977 en Méditerranée nous a prouvé que le principal ennemi de la mer, c'est la destruction mécanique des côtes, qui anéantit les herbiers littoraux où la grande majorité des espèces animales viennent se reproduire.

Si nous prenons l'exemple de la France, nous nous apercevons que plus de la moitié du littoral maritime est déjà urbanisée: 2800 km sur 5 500. Dans quatre départements (Nord, Loire-Atlantique, Pyrénées-Atlantiques et Alpes-Maritimes), le taux d'occupation humaine permanente dépasse 80 %.

Aujourd'hui, la marée humaine arrive en juillet; chacun veut se loger, s'amuser, se restaurer, ranger son bateau et se faire dorer au soleil. C'est un désir légitime, mais, par défaut d'organisation, c'est un non-sens écologique. Pour permettre à des millions de personnes de s'entasser comme des sardines sur les plages, entre le 15 juillet et le 15 août, il faudra assassiner la mer, et cela à coup de constructions qui ne serviront qu'un mois par an. Les promoteurs, qui ont depuis longtemps trouvé leur compte dans cette grande transhumance saisonnière, multiplient les programmes immobiliers : on en vient à ouvrir des ports de plaisance artificiels pour justifier l'érection de nouveaux bâtiments. Et comme tous les vacanciers réclament du poisson, les pêcheurs locaux tentent de les satisfaire en utilisant souvent des méthodes dévastatrices, d'ailleurs interdites. Hormis quelques profiteurs, personne ne gagne rien à cette folie. La mer en est la première victime.

Il faut arrêter le massacre. Pour cela, les décisions doivent être nationales et radicales. Il faut multiplier les zones protégées (les réserves naturelles et les parcs). Il faut, comme on a déjà commencé de le faire, créer un Conservatoire du littoral, sur le modèle de celui – très efficace – qui existe en Angleterre. Mais deux mesures, plus que toutes les autres, doivent être décidées d'urgence: l’étalement des vacances et l'interdiction absolue de construire dans une bande de 500 m en bord de mer. Je peux garantir qu'aucune saison n'est alors plus belle, au bord de l'Atlantique ou de la Méditerranée, que l'automne et le printemps. La côte, encore loin des excès de la canicule, est un jardin de fleurs odorantes, que caresse la plus tendre brise. L'eau est à peu près propre, et les animaux se pressent pour s'y reproduire. L'interdiction de construire à l'intérieur d'une bande de 500 m en bord de mer résoudrait, quant à elle, la plupart des autres problèmes. Les écosystèmes marins les plus fragiles seraient préservés. Le libre accès au rivage se trouverait du même coup garanti pour tout le monde.


J-Y Cousteau
, Almanach Cousteau de l'environnement, 1991.

Questions :

A- Compréhension de l’écrit (13 points)

1) Choisis un titre convenable pour le texte : a- l’environnement maritime et la pollution.

b- l’environnement maritime et l’urbanisation.

c- les problèmes de l’environnement maritime

2) Quelles sont les causes de la désertification des fonds sous-marins ?

3) Explique d’après le texte : « mur de béton »

4) En lisant le dernier paragraphe, dis quelles sont les décisions proposées par l’auteur,
pour arrêter le massacre de l’environnement littoral et côtier.

5) Trouve, dans le texte, une idée de conséquence.

6) Dans le deuxième paragraphe, quel est l’objet personnifié par l’auteur ? par quel mot cet objet
est-il personnifié ?

7) Relève, dans le 2e paragraphe, le champ lexical du tourisme

8) Réécris l’avant-dernière phrase en mettant écosystèmes au singulier.

9) Trouve la visée argumentative du texte parmi celles énumérées :

- L’auteur explique pour justifier un point de vue sur la protection de la mer.

- L’auteur sensibilise le lecteur sur les dangers du tourisme dans le littoral

- L’auteur explique pour sensibiliser et convaincre les gouvernements du monde à
protéger l’environnement maritime.

Expression écrite (7 points)

Complète l’introduction suivante par un développement et une conclusion :

« En été, presque tout le monde va à la plage pour passer des moments agréables. Mais presque tout le monde ne pense pas beaucoup à l’environnement dans lequel il passe son temps. Il pollue donc la nature. »

- Dans le développement, explique le problème indiqué dans l’introduction. Donne ton idée-prise de position avec une expression de subjectivité. Donne un ou deux arguments, un ou deux exemples.

- Rédige une conclusion qui appelle le lecteur à respecter l’environnement de la plage.



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